En hommage à Jean Dubuffet,
(« À chaque effondrement des preuves
le poète répond par une salve d’avenir. »
René Char)
Ormoisir où vont salaisies trop cé trop dedans la rigole
Amer passeur j’aime art gondole au bois du cœur vert d’hérésie
Et quoi donc d’échos trop cé trop à roche à pic et porc époque
Mes pluies d’oiseaux longs nez qui voquent psychoquois partant d’animaux
Le syntagme a mis sous sa bure un verbe ascenseur qui le groome
Des parleurs masqués sous leurs clowns ce sang reptile à nos cultures
Peineur de mots de passe et d’heure ce livre ouvert ou bleu peignoir
Bataclant l’élite à mangeoire voile durée souffle aux truqueurs
Trop cé trop qu’ormoisir donc passez rires cochets dessous la grève
Fous taisent leurs folies ou crèvent jargons jamais ne vous montrez
Se taire de taupe à l’envers vers d’avers la poésie râle
L’amour vivisexe en ses câbles d’où l’espermoir misère
Que dis-tu dit-elle dentelle cervelle trouée mal tissée
Pénélope ô millésimée où donc sont passées nos bretelles
Tu t’enchâsses bourgeoiseurie de ta syntaxe de parcmètres
Et sa casquette en contremaître Chef j’ai surpris la poésie
Ah la salope des salons partons balkans dès tout à l’heure
Lâchez vos chiens cérébranleurs cerbère(s) à queues de bofs à cons
Tout effet déjà dans le code gueule à nos déserts pipés morts
Cobra broyeur des Thanators ça nous dégueule et vous saborde
Qu’un lac de bride à son cheval d’aventure offrez-vous la peur
Vois d’aile en aile on n’en demeure folie venue se mettre au bal
T’enchante à rebours d’ormoisir fourmis aux chronos relatifs
Désarbrez vos mots bande à chiffe comptez la fin à rabougrir
Pour qu’on repeuple en nos braguettes ce lac pilule aménagée
Parc à touristes d’un été LAISSEZ DONC NOS FORETS MUETTES
Quant à vos battues d’encodés chasseurs et baiseurs de nuisibles
Nous avons mis toutes nos cibles réserve au cul de vos idées
(Septembre !) lâcheurs de lest déballonnés laissez l’Icare dépasser
Ces soleils et ces trucs cirés on vous quitte on vous laisse à vos unités
Trop cé trop pour vos partouzeuses des astres chez nous nul besoin
Ailleurs vent nous met plus lointains en hommes communs des voyeuses
« Ailleurs c’est ici maintenant ! » descendez de vos partitions
La mémoire à clef des couillons pour l’alchimie des dissidents
(Septembre !) hasta so luego pour vos belles hâtif fin fond sur l’ormoisif
Marche à l’une au cœur inventif l’instant nous cloue pour l’éternelle
De l’ormoisif un chant s’ébroue qu’enfin la poésie nous touche
Salive d’abysse à nos bouches dans la nuit se lèvent nos loups
Ils ont la mort dedans leurs cris DEPUIS VIGNY QUE LES LOUPS MEURENT
Mettez vos requiems à l’heure mourir c’est toujours aujourd’hui
Et qu’il vous vente droit au cul : « et droit au cul, quand bise vente,
Le vent me vient, le vent m’évente,
Et trop souvent bien trop souvent,
Je sens le vent.«
Ils ont la mort dedans leurs cris depuis Vigny que les loups meurent
Mettez vos requiems à l’heure mourir c’est toujours aujourd’hui
À mes frères d’une autre race assassinés sans un remord
Vos sangs purs abreuvent de mort sous la griffe des blancs rapaces
À fleurs de coucheterre comme à fleurs de couchemer I feel the wind
Only the wind and my words…for the music. Words! Words! Words!
Gérard Fronty