Un fil de sable entre les doigts
La vie qui coule compte à rebours
Le mur du vent parle d’amour
Une larme à ton sang se noie
Les mots effeuillés par l’automne
Ces vers froissés où ton corsage
De seins dressés pourquoi de rage
Tout s’achève et meurt ça t’étonne
La solitude en habits noirs
Dans le désert des marées d’homme
Tant de silences portés tout comme
Un collier sur des plaies d’espoir
Ces feux follets du corps mirage
Braises de chair laissant descendre
Au fond du cœur un peu de cendres
Et des tisons couvant leur âge
Refrain
Des cris d’oiseaux le bruit du vent*
La vie bateau prend l’eau du temps
J’ai beau crier j’ai beau vouloir
Tout va trop vite il est si tard
Un fil de sable entre les doigts
Un fil de sable entre les doigts
Ô mon amour
Le temps s’en va c’est fou
Mon bel amour
Tu migres sur ma vie
Des cris d’oiseaux
Le temps s’en va c’est fou
Comme des couteaux
Se plantent dans mon cœur
Se plantent dans ma tête
Se plantent sur ma vie
Ce mât de voile à tes fuseaux
C’est toujours l’heure du voyage
À l’aube peau de tes rivages
S’ancre un phœnix qui fait le beau
Qui fait le beau et puis s’efface
L’arche éternelle des amants
Cette loi bleue soumise au temps
Jusants d’envers où perdre trace
À crève corps des nostalgies
Cargos frimas comme océans
Les yeux révolte(nt) au trou béant
Cette existence qu’ils envient
Eternelles fleurs du désir
L’urgence d’être au goût de vivre
À l’autre uni comme on se livre
Toujours plus fort ne rien mourir
Refrain
Un fil de sable entre les doigts
La vie nous rime avec amour
Jour après jour jusqu’à toujours
On n’en sait rien mais on y croit…
Des cris d’oiseaux le bruit du vent
La vie bateau prend l’eau du temps
J’ai beau crier j’ai beau vouloir
Tout va trop vite il est si tard
Un fil de sable entre les doigts
Un fil de sable entre les doigts…
Gérard Fronty
* Je chante à l’octave tout ce qui est en italique.
* Je chante à l’octave tout ce qui est en italique.